Les origines celtes d’Halloween : la Samain. La Samain marque le passage entre ces deux périodes et une rupture dans les activités quotidiennes de la société avec la fin des combats pour les guerriers et la fin des travaux des champs pour les agriculteurs. C’est à l’issue de la Samain que débute la nouvelle année.
Il y a plus de 3000 ans, les Celtes occupent les îles britanniques mais aussi la Bretagne et une grande partie de la Gaule.
Selon eux, l’année est divisée en deux : la saison claire et la saison sombre. La Samain marque le passage entre ces deux périodes et une rupture dans les activités quotidiennes de la société avec la fin des combats pour les guerriers et la fin des travaux des champs pour les agriculteurs. C’est à l’issue de la Samain que débute la nouvelle année.

Reconstitution d'un sanctuaire gaulois à l'archéosite de Saint-Julien en Haute-Garonne
Les Celtes ayant un calendrier lunaire, les cérémonies, qui durent une semaine, débutent 3 jours avant la pleine lune de novembre et se poursuivent trois jours après.
Elles rassemblent l’ensemble de la communauté autour des druides et de grands feux allumés au sommet des collines pour éloigner les mauvais esprits.
En effet, selon les croyances, cette période voit les âmes des défunts retourner auprès de leurs familles. Les vivants se costument et se griment de manière effrayante pour se fondre parmi les revenants.
À la fin des célébrations chaque famille se voit remettre une braise permettant de faire renaître le feu dans le foyer domestique. La flamme sacrée doit ensuite être maintenue jusqu’à l’automne suivant.

Cimetière romain des Alyscamps à Arles
Dans le monde romain, les mois d’octobre est également celui de la célébration des morts au cours des Feralia.
Les familles se rendent sur les tombes de leurs ancêtres pour les honorer en apportant des vivres et des fleurs. Le lendemain, se déroule la fête des Caristia où les dieux domestiques fondateurs de la lignée, appelés dieux lares, sont honorés à leur tour.
La christianisation du monde romain et gallo-romain entraîne l’interdiction de ces fêtes. Au VIIIe siècle, la fête de tous les saints, célébrée, depuis le VIIe siècle, le 13 mai, est déplacée au 1er novembre pour éliminer les résurgences des fêtes païennes.
La nuit du 31 octobre au 1er novembre devient ainsi la veille de la Toussaint qui se dit en anglais : all hallow’s eve, et s’est transformé en Halloween.

Cette date est pourtant marquée par certaines traditions païennes qui ont perduré au cours des siècles et jusque dans les années 1950-1960, notamment en Bretagne et dans le nord de la France.
C’est le cas de la confection de lanternes creusées dans des légumes comme des navets ou des betteraves et décorées avec des figures effrayantes. Ces lanternes sont ensuite disposées dans les recoins sombres des villages pour effrayer les mauvais esprits.
Si les citrouilles sont aujourd’hui privilégiées c’est parce qu’elles sont plus faciles à travailler !
Avec la fête américaine d’Halloween largement entretenue par les médias et la publicité, est apparu Jack O’ Lantern, un personnage tiré d’un conte irlandais. Ivrogne invétéré et avare, Jack réussit à tromper le diable à deux reprises.
- Dictionnaires et encyclopédies Britannica, Larousse et Universalis.
- Encyclopédie de la mythologie d’Arthur COTTERELL; (plusieurs éditions) Oxford 2000
- Encyclopedia of Ancient Deities de de Charles RUSSELL COULTER et Patricia Turner
- Dictionnaire des mythologies en 2 volumes d’Yves BONNEFOY, Flammarion, Paris, 1999.
- L’encyclopédie de la mythologie : Dieux, héros et croyances du monde entier de Neil PHILIP, Editions Rouge et Or, 2010
- Mythes et légendes du monde entier; Editions de Lodi, Collectif 2006.
- Mythes et mythologie de Félix GUIRAND et Joël SCHMIDT, Larousse, 1996.
- Dictionnaire des symboles de Jean CHEVALIER et Alain GHEERBRANT, 1997
- Dictionnaire de mythologie celtique,J.P. PERSIGOUT, Imago, 2009
- L’épopée celtique d’Irlande, J. MARKALE Payot, 1993
Quelques autres livres pour approfondir ce sujet.
Histoire de la Provence
Grecs et Celtes en Provence

La Tarasque de Noves ©VF
L’histoire de la Provence commence avec l’âge du Fer – vers 800 avant JC jusqu’à 100 avant JC. La région est alors occupée par les Ligures, peuple autochtone que l’on suppose descendre des populations chasséennes..
Les Celtes venus d’Europe Centrale envahissent progressivement la Provence par le nord. Ils se mêlent aux populations ligures pour former une civilisation Celto-Ligure, dite civilisation des « oppida ». L’oppidum est un village, dans certains cas une ville, puissamment fortifié sur une hauteur. C’est un centre politique et religieux.
Les villages se perchent sur les hauteurs, le long des voies navigables. Les Celto-Ligures sont organisés en tribu ou confédérations. Les Salyens sont les plus puissants : leur influence s’étend sur la majeure partie de la Provence. Leurs rapports avec Massilia, la riche cité grecques sont souvent conflictuels. Leur capitale est l’oppidum d’Entremont au dessus d’Aix en Provence. Les Cavares sont établis dans la basse vallée du Rhône autour de Cavaillon et Avignon, les Voconces ont pour capitale Vaison la Romaine, les Volques sont sur la rive gauche du Rhône.

Vieux port de Marseille ©VF
Des Grecs venus Phocée, un citée d’Asie mineure, fondent Massalia un colonie à Marseille vers 600 avant JC. Marseille est ainsi la plus vieille ville de France. C’est un élément majeur de l’histoire de la Provence. Les phocéens ouvrent la Provence au commerce et aux influences des civilisations de la Méditerranée. Ils importent notamment la culture de la vigne.
Massalia (Marseille), la colonie grecque est une cité commerciale florissante, tournée vers la Méditerranée. C’est une puissance régionale qui cherche avant tout à défendre ses intérêts commerciaux, elle fonde des colonies et comptoirs commerciaux sur le littoral de la région : Agde, Arles, Hyères, Antibes, Nice,… Ses rapports avec les tribu celtes de l’arrière pays sont empreints de méfiance, tandis qu’en Méditerranée,